L’Evangile du dimanche 06 mai 2007 - "aimez-vous..."

Dernière modification écrite le vendredi 4 avril 2008

Jean 13, 31-35

Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, je suis encore pour peu de temps avec vous. Vous me chercherez ; et comme j’ai dit aux Juifs : <>, à vous aussi je le dis maintenant. Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Jésus nous confronte toujours aux paradoxes : sa glorification commence avec la trahison de Judas. La lecture des évangiles clarifie cette expression - la vrai glorification du Christ est sa passion, sa croix. Le scandale de la croix, la folie de la croix, c’est là où le Père glorifie son Fils et où le Fils glorifie son Père. Le vrai scandale est bien là : la vraie gloire de Dieu est la croix sur Golgotha. C’est un des plus profond mystère de notre Seigneur, toujours insaisissable. Pour notre monde, pour nous-mêmes, les gloires et les glorifications sont tellement différentes. L’Eglise aussi dans son histoire a donnée des preuves de son amour de la pompe... Mais, voilà, la gloire de Dieu, c’est sa croix...

Paul apôtre, après sa conversion, après sa méditation, placera sa gloire dans ses faiblesses, là où il trouve sa misère, ses limites (cf. 2 Cor 12). En effet, croire en Jésus-Christ, tel qui est présenté dans le Nouveau Testament, passe au travers de nos misères, nos faiblesses.

C’est dans les mots : « mes petits enfants » ou tout simplement « enfants », que s’exprime toute la tendresse de Dieu vers ceux qui voient leurs faiblesses, les acceptent et croient pleins d’espoir. Ils découvrent (eux - les enfants du Seigneur) le besoin de l’autre, et surtout de l’Autre. Nous le savons bien : la réalisation de l’invitation de Jésus (Mt 18) à « devenir comme des enfants » n’est pas le synonyme d’un enfantillage. C’est plutôt la découverte de l’humilité, de la dépendance, de ce besoin de quelqu’un, des autres. Je ne suis pas autosuffisant ; pour vivre pleinement j’ai besoin des autres.

C’est finalement dans cette dimension de l’ouverture vers l’autre, l’ouverture vitale, que Jésus donne son commandement qui n’est pas vraiment nouveau. Sa nouveauté ne consiste pas dans sa parution pour la première foi, mais dans sa spécificité, dans la différence de l’amour ici demandé. L’amour que Christ demande est nouveau par excellence, et lui, il le vivra pleinement. La question reste pourtant ouverte. Comment aimer et qui aimer. Pouvons-nous répondre à cette question ou il faut avant de le faire essayer de la vivre quotidiennement ?...


Eglise réformée de France - Région Nord-Normandie - Mentions légales
19, rue Jean Calvin - 80 000 Amiens
Tél/Fax. 03 22 91 83 84