L’Evangile du dimanche 8 juillet 2007

Dernière modification écrite le vendredi 4 avril 2008

Luc 10, 1-20

Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-dix autres et les envoya devant lui, deux à deux, dans toute ville et tout endroit où lui-même devait aller. IL leur disait : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans la moisson. Allez ; voici : je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon elle reviendra à vous. Demeurez dans cette maison-là, mangez et buvez ce qui s’y trouve ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qu’on vous présentera, guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra pas, allez sue ses places et dites : Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s’est attachée à nos pieds ; sachez pourtant que le royaume de Dieu s’est approché. Je vous dis qu’en ce jour Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là. Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi Bethsaïda ! car, si les miracles faits au milieu de vous l’avaient été à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, avec le sac et la cendre. C’est pourquoi, lors du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm ; seras-tu élevée jusqu’au ciel ?( Non) tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts. Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette, rejette celui m’a envoyé. Les soixante-dix revinrent avec joie et dirent : Seigneur, les démons même nous nous sont soumis en ton nom. Il leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici : je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez-vous de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux.

Les Israélites étaient les fidèles du Seigneur qui s’était fait connaître à Abraham, à Moïse, puis, par les prophètes, à ce peuple qu’il avait choisi. Mais, en dehors de la terre d’Israël, c’était le monde païen, un monde polythéiste, qui adorait de multiples divinités. C’est dans ce monde-là que Jésus vient. Naturellement, personne ne le connaît dans tout l’empire romain. Dans le pays où il vit, il reste encore de nombreuses villes et de nombreux villages qui n’ont pas encore reçu sa visite. Mais justement, Jésus compte bien s’y rendre. Il veut faire connaître partout la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Il semble même impatient, pressé de diffuser cet Evangile. Il se fait précéder par des hommes qu’il envoie et qui devront annoncer sa venue prochaine dans les endroits où il projette d’aller.

Le projet de Jésus consiste donc à ne pas laisser le monde « vide de Dieu ». C’est bien du monde entier qu’il s’agit et pas du seul pays d’Israël. Jésus choisit soixante-dix hommes. Sur ces soixante-dix, il y a peut-être des femmes, le texte ne nous le dit pas. Ce chiffre n’est pas quelconque. Il correspond aux soixante-dix populations différentes qui, d’après le chapitre 11 de la Genèse, se dispersent sur la terre. Après le déluge, les descendants de Noé ont rempli la terre. Si on compte les tribus de ces descendants, on en trouve soixante-dix. Ce chiffre correspond donc à tout l’ensemble du monde habité. Quand Jésus envoie soixante-dix messagers, il a ce récit de la Genèse dans la tête. Il vise la totalité du monde. La mission des envoyés est une mission universelle. L’Evangile est destiné à tous les hommes, partout où ils habitent.

Bien sûr, ces soixante-dix n’iront pas dans tous les pays du monde. Ils vont seulement dans les villes et les villages d’Israël. Mais l’intention universaliste demeure. Ce que nous faisons au niveau local a déjà une portée universelle. Le local est la concrétisation d’un travail beaucoup plus vaste. Mais rien ne se fait dans l’ensemble du monde s’il ne se passe rien dans des endroits précis, là où nous sommes.

D’après Louis HONNAY, 1989


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