L’Evangile du dimanche 23 septembre 2007

Dernière modification écrite le vendredi 4 avril 2008

Luc 16, 1-13

Jésus dit aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens. Il l’appela, et lui dit : Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens. L’économe dit en lui-même : Que ferai-je, puisque mon maître m’ôte l’administration de ses biens ? Travailler à la terre ? je ne le puis. Mendier ? j’en ai honte. Je sais ce que je ferai, pour qu’il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons quand je serai destitué de mon emploi. Et, faisant venir chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ? Cent mesures d’huile, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante. Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Cent mesures de blé, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, et écris quatre-vingts. Le maître loua l’économe infidèle de ce qu’il avait agi prudemment. Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière. Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer. Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes. Si donc vous n’avez pas été fidèle dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.

Avec cette parabole de l’intendant infidèle, Jésus nous invite à être des intendants... fidèles !

C’est, en effet, ce qu’il dit : « Celui qui est fidèle en peu de choses est aussi fidèle dans ce qui est important... ». Intendant nous le sommes tous, chacun à son niveau. Tout ce que nous avons, nous le devons à Dieu. Rappelons-nous que, sur cette terre, nous ne sommes que des gestionnaires d’un capital humain, spirituel et matériel, et Dieu nous demandera d’en rendre compte. Qu’as-tu fait de ta vie ? Qu’as-tu fait de tes frères, de ceux que je t’ai confiés, de ce que je t’ai confié ? As-tu rempli fidèlement la mission que tu avais sur cette terre ? « Fidèle en peu de choses » : le peu de choses, c’est l’argent, la richesse qui est en soi « peu de chose »... « Ce qui est important » ? Ce sont les relations que nous avons les uns avec les autres, la qualité de nos relations. C’est ce que nous garderons, c’est ce qui restera pour l’Eternité. Encore une fois, il vaut mieux perdre de l’argent que perdre des relations.

L’argent, la richesse, le bien-être ne sont pas en soi diaboliques. C’est quand l’argent devient un dieu pour nous, quand il nous rend incapable de servir la gloire de Dieu, qu’il devient nuisible. Aussi bien l’avare que celui qui jette l’argent par les fenêtres sont asservis à Mamon, car ils en sont esclaves et sont incapables de mettre l’argent au service. Jésus demande à ses disciples de mettre l’argent au service. La leçon de la parabole, c’est : « Vous, chrétiens, fils de lumière, vous devez êtres de bons gestionnaires, utiliser l’argent dans un but spirituel, avec autant d’intelligence que le plus filou des spéculateurs le fait dans un but matériel. Soyons donc de bons investisseurs, choisissons les bonnes valeurs, celles qui sont bien cotées...au Ciel » !

D’après Luc Oleknovitch


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