L’Evangile du dimanche 04 novembre 2007

Dernière modification écrite le vendredi 4 avril 2008

Luc 19, 1-10

Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus ; mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu’il devait passer par là. Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie. Voyant cela, tous murmuraient, et disaient : Il est allé loger chez un homme pécheur. Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple. Jésus lui dit : Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Quand nous nous ouvrons à la présence de Dieu, nous pouvons entendre comme Zachée : « Aujourd’hui, le salut est venu pour cette maison ». Ce terme « aujourd’hui » retentit trois fois dans l’Evangile de Luc :

· Au moment de sa première prédication à la synagogue de Nazareth au tout début de son ministère. Un jour Jésus ouvre le livre des prophéties d’Esaïe en disant à tous présents : « Aujourd’hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez ».

· Deuxièmement, au centre de l’évangile, c’est l’épisode de Zachée.

· Enfin, au moment de sa crucifixion, Jésus dit au bon larron crucifié avec lui : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ».

Il y a donc cet aujourd’hui du salut qui est l’appel divin pour chacun de nous. Il retentit chaque fois lorsque nous nous trouvons à l’écoute de la Parole de Dieu. Serait-il en privé, chez nous ou dans une communauté chrétienne, pendant le culte. Toujours cette Parole retentit pour nous personnellement, dans notre aujourd’hui ! Ainsi nous sommes invités à l’accueillir et à l’écouter pour qu’elle œuvre en nous, qu’elle nous transforme. Cette transformation nous ouvre et ouvre nos vies pour une nouvelle histoire de nos existences. Cette bonne nouvelle que l’ « Aujourd’hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez » est pour nous tous, sans distinction. Nous sommes juste invités à prendre le temps de nous mettre à son écoute.

De cette rencontre entre nous et le Christ (comme entre Zachée et le Christ) née l’autre dimension. Nous l’appelons la conversion. Le paradoxe de cette dimension est sa « fragilité » (oui, il y a des théories très triomphalistes, mais soyons prudents...) : elle est au centre de nos échecs, elle doit être revécue chaque jour plein de nos infidélités, de tout ce qui nous détourne de Dieu et de nos frères et sœurs. Cette dimension ne cesse de rester présente et de retentir comme pour Zachée, le collecteur d’impôts, collaborateur : « Aujourd’hui le salut arrive de nouveau pour cette maison ». C’est l’aujourd’hui du pardon qui, effaçant ce qui est d’hier, fait toutes choses nouvelles et nous ouvre à l’avenir.

Nous sommes invités à recevoir pour nous cette promesse du Christ, la faire notre ; la promesse d’une telle communion qui aboutira dans la paix finale : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » ; la promesse d’entrer dans son repos, dans sa paix, dans son éternité.

L’aujourd’hui de Dieu ne cesse donc de rencontrer notre aujourd’hui d’humain et l’ouvre ainsi à une nouvelle dimension. Puissions-nous répondre à cet appel, en disant : Aujourd’hui (qui est le mien), je m’ouvre à la rencontre avec l’aujourd’hui de Dieu.


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